la tour de verre
"Quand j'ai connu M. Hartz,
Il était marchand naturaliste à saint Quartz
Et faisait tranquillement ses affaires en vendant,
Aux amateurs de collections, des plants,
Des minéraux, des insectes ou des plantes,
Chargé d'une commission pour lui, affriolante,
Je m'intéressais médiocrement aux objets précieux
Qui encombraient sa boutique, en ce drôle de lieu.
Lorsque, tout en causant avec lui de l'ami commun
Qui nous avait mis en rapport, en un moment opportun
Et en touchant machinalement une pierre en forme d'œuf
Qui s'était trouvé sous ma main, gantée de neuf
Je la laissai tomber " par terre
Et là on se retrouva dans une tour de verre
Qui gentiment recevait du dehors le soleil et la lumière,
Un vrai royaume pour toutes les bijoutières
Tenu par le prince de cristal en personne.
Tout y brillait de mille couleurs qui résonnent
Un endroit merveilleux improbable et fantastique
Un monde impressionnant de beauté et tout autant magique
En parcourant ce lieu comme un livre de conte charmant
Où toutes les pièces formaient une nature de diamant
Le premier endroit nommé Aldin et le galet merveilleux
Ressemblait à une véritable forêt de cailloux précieux
Puis une chambre de fleurs en forme de petite Agate
La suivante rouge comme un rubis de l’empereur Écarlate
Une autre salle pour de belles princesses aux boucles d’or
On allait de pièce en pièce dans toutes ces alcôves emplies de trésor
Quand tout à coup le charme fut rompu et en une fraction de seconde
Adieu galerie inestimable vous resterez à jamais dans ma tête vagabonde
Bonjour boutique hier encore inconnue, encombrée d’objet si mystérieux
Un jour c'est sûr j'y reviendrai y casser un de ces œufs si malicieux
Pour revivre ce moment si intense de joie et de bonheur
Où l’on se sent si bien comme en apesanteur
Et maintenant dans mes yeux aux couleurs du saphir
On peut y voir toute la magie des pierres qui m’inspirent