12 août 2014
César et Candélabre
Des planches posées sur des gravats sans besoin de couverture
Deux enfants pensifs observent le ciel comme un livre d'image
Pendant des heures ils s’imaginent vivre de grandes aventures
Sur un bateau ou en haut d’une colline, suivant l’aspect des nuages
Ils vivent un bon moment à rire en voyant se dessiner la forme d’un éléphant
Et le petit garçon nommé César devient un dompteur en habit d’apparat
La petite fille, Candélabre, devine en ces nuages un tutu et des collants
Aussitôt elle s’appète ; Ah ! Comme elle a belle allure en petit rat d'opéra
Et ils s’abandonnent dans leur imaginaire dans un monde sans artifice
Un grand livre de couleurs pastel ouvert au dessus de leur tête car,
Oublier est le grand secret des existences fortes et créatrices
Ils effacent pour un temps leur vie de guerre de cauchemars
Bientôt le ciel rougit et s’éclaire des bruits assourdissant arrivent
Il faut vite se mettre à l’abri ; maintenant des bombes tombent
Fini le doux répit ils repartent dans cette réalité oppressive
Ils ne sont pourtant que deux enfants, qui, sans bruit succombent
Deux enfants se sont retrouvés entre deux planches
Leurs yeux levés vers le ciel qui les acceuillera bien trop tôt
Et leurs âmes qui trop vite s'envolent légères et blanches
Et sonnent les balles en un lugubre concerto
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